Les imprimeurs des factums
- Affichages : 983
L'impression des factums requérait une grande réactivité car l'objectif des plaignants était de diffuser le plus tôt possible le mémoire répondant aux arguments de la partie adverse. L'ensemble des imprimeurs d'une ville était ainsi sollicité. Par ailleurs, la diffusion des factums devint bientôt une affaire lucrative dès lors que certains étaient vendus. C'est aussi la raison pour laquelle les grands imprimeurs clermontois du XVIII° siècle (J. Veysset, Antoine Delcros, Pierre Viallanes, Pierre Boutaudon, etc.), ou riomois (Landriot, G. Leboyer...) ont produit des centaines de factums.
Les affaires criminelles de la Basse Auvergne, province correspondant au Puy-de-Dôme et à l'arrondissement de Brioude actuel, et de Haute-Auvergne, le Cantal aujourd'hui, étaient traitées par le Parlement de Paris en appel siégeant comme Cour de Justice. Ceci explique pourquoi plusieurs factums sont imprimés dans la Capitale, chez les célèbres Knapen ou Didot par exemple.